La pensée écologique d’un artisan qui s’engage

Publié le 4 octobre 2018
Rédigé par 
Thomas Dawance

Aujourd’hui, alors que Nicolas Hulot en France démissionne de ses fonctions de Ministre de la transition écologique, déçu, amer, ne voulant pas se mentir…Nous pouvons nous poser la question de la nécessité de poursuivre un combat pour l’environnement au niveau politique.

Cette question je me la suis posée déjà il y a bien longtemps, je trouvais regrettable que le respect de la vie, de l’évolution du vivant jusqu’à celui de nos propres composants biologiques ne soit la préoccupation première de tous mes semblables quelques soient leurs opinions politiques.

La destruction de l’environnement par le désir de l’homme de dominer et de posséder toujours plus jusqu’à se détruire lui-même me sidère depuis mon enfance.

Le système capitaliste dont nous sommes tributaires aujourd’hui est probablement celui qui encourage le plus notre instinct animal et primaire de dépassement, non pas de soi, mais de l’autre. Et d’après moi engendre quand il est « débridé », des comportements scandaleux d’exploitation de la faiblesse d’autrui (pauvreté, …) et des ressources vitales de la planète.

Le pire aujourd’hui c’est qu’on applaudi leurs « réussites » financières même obtenues de façons indécentes : on se prosterne même quand ils exploitent la faiblesse des hommes et décentralisent dès qu’une opportunité de gains se profile ou détruisent le biotope planétaire

Pour faire de l’argent pour l’argent et de cette façon, qu’ils soient sans scrupules et malins, tout ira bien… Et après nous …les mouches !

La naissance du parti écologique fut pour moi une étape nécessaire pour placer les préoccupations environnementales dans la sphère politique aveuglée par ces soucis de « croissance » économique et de concurrence. Il s’agissait de mettre un bâton dans les roues et forcer une réorientation, un changement de paradigme. Si faire de la politique c’est prévoir… Ils ne font pas leur travail et il est temps de réagir !

J’espérais et aurais espéré que l’écologie politique soit « biodégradable » et serve l’éveil des consciences des autres partis ou soit à l’aube d’une démocratie participative citoyenne active. Mais semble-t-il, cette « biodégradabilité » se réalisera probablement quand « les poules auront des dents… »

Mon métier, c’est le travail du bois, je n’aspirais pas à me lancer en politique, mais je ne puis rester dans mon atelier avec l’impression que nos dirigeants ne font rien de suffisamment efficace pour répondre à l’urgence d’enrayer la destruction de notre environnement et celui des générations futures.  La poursuite aujourd’hui imbécile de recherche de croissance économique pour recherche de « puissance », la création de biens de consommations souvent inutiles et destructeurs de l’environnement. L’insupportable « green washing » de la plupart des entreprises souvent les plus polluantes, crée la confusion. Je suis inquiet, ne puis rester au balcon.

Nous sommes en guerre non contre un envahisseur extérieur que nos gênes nous pousseraient à combattre immédiatement et avec force mais contre nous-même, nos comportements inadaptés à une situation inédite dans notre histoire. Nous nous orientons sans l’avoir voulu vers un suicide collectif par manque d’actions efficaces et nous nous décourageons devant ce qui nous attend : le réchauffement climatique, la perte de la biodiversité, l’empoisonnement des sols et de l’air.

Si Nicolas Hulot démissionne, cela reflète la puissance des lobbys industriels. A quoi bon faire de la politique alors ! Aujourd’hui, si je m’engage au niveau communal, c’est justement parce que nous pouvons réussir peut-être mieux en démarrant localement, être présent pour que chaque décision passe d’abord par le filtre de l’impact environnemental. Mais aussi :

1-      Informer les citoyens avec réalisme même si c’est catastrophique, de l’urgence de mettre en œuvre des comportements adéquats en ce qui concerne par exemple le transport, (alimentation locale, trains, vélos, sobriété dans les voyages en avions et en « croisière » (expliquer comment l’abus aujourd’hui peut ruiner nos efforts en matière d’isolation),

2-      Aider chacun à la transition écologique : organiser des achats ou du prêt de matériel par quartier pour du matériel agricole, destructeurs de « mauvaises herbes » alternatifs, nettoyeur de matériel de peinture avec récupérateur, etc.… pour éviter leur mise à l’égout, le coaching en isolation des habitations, etc…

3-      Glyphosate et autres pesticides :  faire respecter au niveau communal les directives en matière de zones tampons (pour la protection de la faune et des habitations) lors de la pulvérisation de pesticides. Encourager encore leurs extensions après concertations et approbations par les protagonistes locaux (agriculteurs ou autres professionnels) par rapport aux cours d’eaux, aux zones d’agricultures biologiques mais aussi des habitations, écoles et autres homes etc.

4-      Lutter contre l’érosion des sols et préserver la biodiversité : proposer aux agriculteurs de planter comme autrefois des haies d’essences indigènes entre les parcelles agricoles. Un appui communal pour leurs payer les plants et organiser une participation citoyenne à la main d’œuvre de plantation.

5-      Organiser des rencontres entre citoyens et agriculteurs afin d’écouter leurs préoccupations, apaiser les tensions et les aider dans la transition écologique. Ce sont des professionnels, ils connaissent leur métier. Ils ont aimé leur terre mais depuis un demi-siècle sont contraints par soucis de rentabilité (investissement très onéreux) de se résoudre à la transformer, en un substrat vierge de vie et toxique afin de suivre le mode opératoire de la production industrielle d’aliments. Une logique qui continue à les endetté et souvent les emprisonne. Nous pouvons en achetant « local » les aider à revivre leur passion première d’amour du vivant et leur permettre de pouvoir nous offrir avec fierté, à nouveau, une nourriture saine en respectant la nature. Notre respect pour leur travail et leur courage.

 

Il est urgent d’agir, maintenant.

 

Voter Ecolo, c’est un engagement responsable qui implique d’accepter de devenir acteur dans son comportement quotidien et entrer dans un mouvement de solidarité.

Voter Ecolo, c’est accepter de perdre un peu de son confort aux bénéfices de la préservation de la vie.

Voter Ecolo, c’est avoir la certitude d’un « relai » et d’un appui au niveau communal. Vous ne vous sentirez plus « Seul » mais réellement soutenu.

Voter Ecolo aujourd’hui, c’est éviter la tentation plus tard, dans le désastre climatique de voter pour les partis d’extrême droite populistes qui reprendront le sujet, se serviront de l’urgence et détruiront notre démocratie.

 

Pour que l’espoir et l’enthousiasme renaissent, …ensemble et solidaire.

 

[box]Jean-Marc Moors, 23e sur la liste ECOLO pour les élections communales 2018[/box]

 

P.S. : ce texte n’engage que ma personne car je suis inscris comme sympathisant indépendant mais intégré dans le mouvement « Ecolo » pour ces élections communales. Je souscris bien sûr au programme d’Ecolo.